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360° : RESTITUTION DE LA VISION DE :

ALEXANDRE STACHTCHENKO

COFONDATEUR DE BLOCKCHAIN PARTNER, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION CHAINTECH, AUTEUR DU LIVRE LA BLOCKCHAIN DÉCRYPTÉE
Restitution de la soirée du Mercredi 11 septembre 2018 
" Blockchains & crypto-actifs : du buzz à la réalité, quels impacts discurptifs pour la DSI ? "

Comment définir la blockchain ?
 
Alexandre Stachtchenko : La blockchain est un sujet qui doit être abordé en tant qu’individu curieux et non par le prisme de la fonction que l’on occupe. Le piège serait de vouloir calquer la technologie sur les solutions que l'on souhaite.
 
Première chose à retenir, l’origine de la blockchain vient de Bitcoin créé en 2008-2009. Les deux histoires sont intrinsèquement liées. Le terme de blockchain n’est apparu qu’après celui de Bitcoin, bien que Bitcoin se serve technologiquement d’une blockchain. Les deux termes étaient une seule et même chose pendant les premières années. C'est après qu'on a séparé les termes avec l’émergence de nouveaux usages.
Bitcoin résout un problème fondamental d'Internet, à savoir qu’Internet ne sait pas gérer la valeur, car sur Internet on ne fait que copier des informations. Or le principe de la copie ne marche pas pour la valeur, qui se base sur un principe de rareté. Internet ne fait que du copié collé, Bitcoin propose pour la première fois de faire du coupé collé, du véritable « transfert » numérique, et non de la copie.
 
Quelle différence avec la blockchain ?
 
A.S :Pour le terme de blockchain, il faudrait parler davantage d'une blockchain plutôt que de la blockchain, car il existe une foultitude de blockchains différentes qui ne recouvrent pas les mêmes réalités. Une blockchain renvoie généralement à la façon d'agencer et d'organiser le registre de transaction de crypto-actifs. C'est un registre décentralisé détenu par un ensemble de personnes réuni en réseau. Sur ce sujet, Internet et Bitcoin sont comparables. Chacun peut devenir un « nœud » de communication. A la différence d’Internet, la blockchain se caractérise par une technique algorithmique qui permet d’établir un consensus sur les valeurs transférées.
 
Dernière chose à évoquer : il existe grosso modo, deux types de blockchain, qui reprennent plus ou moins la dichotomie « Internet / Intranet » :
  • Les blockchains publiques : assimilables à Internet dans la mesure où tout le monde peut y participer. Et on y retrouve la majorité des blockchains tels que Bitcoin ou encore Ethereum. Le gros avantage d’une blockchain publique est de pouvoir faire des choses qu'on ne savait pas faire avant : transférer de la valeur sans intermédiaire sur Internet. L’inconvénient de la technologie ? Son manque d’efficience et de maturité. Par exemple, avec Bitcoin, il est possible de réaliser 7 transactions par seconde maximum. Ce qui est peu comparativement à Visa et ses 20 000 ou 30 000 transactions par seconde.
  • Les blockchains privées : il s’agit de réseaux décentralisés avec permissions d'accès, un peu à l'image d'un Intranet. C’est le choix que font la plupart des grands groupes pour les cas d'usage, alors que les start-up sont plutôt sur des projets de type public. Une blockchain privée démontre plus d'efficience mais avec moins de garantie de sécurité. Ces projets se situent plus dans une logique d’optimisation que dans de l'innovation de rupture.
 
Quels autres usages hors des crypto-monnaies ?
A.S :Tout d’abord, il est possible de transférer autre chose que de l'argent. Car le concept de valeur va plus loin que « la monnaie ». On peut donc décliner les apports et avantages de Bitcoin aux titres financiers par exemple, aux objets rares, aux votes, aux points de fidélité etc. 
 
La blockchain peut également avoir des déclinaisons dans le notariat numérique notamment : preuve numérique, preuve de licence, de propriété intellectuelle. En effet, elle constitue un registre public inaltérable, dont on peut se servir pour garantir l’intégrité de données.
 
Concernant la logistique, il permet d’atteindre un gain de transparence et une réduction des litiges dans les supply chains. 
 
Les SC (Smart Contracts), qui permettent d’effectuer des transactions conditionnelles sur une blockchain, permettent d’envisager également des cas d’usages plus complexes et ambitieux : c’est le cas des ICOs qui viennent titiller le monde du financement et des VC, ou encore de l’assurance décentralisée, comme l’a fait récemment AXA au travers de Fizzy.
 
Propos recueillis par Geoffroy Framery
 
 

 


CONTACT : ALEXANDRE STACHTCHENKO
Cofondateur de Blockchain Partner, Président de l'Association Chaintech
alexandre@blockchainpartner.fr


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