Que retenir succinctement de votre intervention ?

Clothilde Marchetti : « En quelques mots,  nous sommes un cabinet d'audit et de conseil et j'interviens sur la gestion des risques extrêmes dans tous les grands événements qui jalonnent la vie d’une entreprise. Il peut s’agir d’un de rappel produit pour ne pas risquer de perdre l’image de l’entreprise tant en termes de qualité que de  notoriété tout comme il peut également être question d’attentats. 

Souvent, nous constatons chez nos clients qu’ils se focalisent sur une gestion business qui est souvent à court terme voire quotidienne et qu’ils ne consacrent que trop peu de temps à envisager et se projeter dans leur pire cauchemar. Ce pire cauchemar nécessite d’une part la mise en place d’un plan de gestion de crise, de le tester, tout en le pensant concomitamment avec un plan de maintien de l'activité.

Par cette immersion, nous avons voulu sensibiliser les membres de la soirée sur un très court laps de temps afin de les amener à prendre des décisions sous tension sur le bilan humain, la gestion médiatique,…

L’objectif pour les participants fut celui de toucher du doigt une situation de crise. La simulation nous projetait sur une plateforme pétrolière au large de l'Inde. Chaque membre de la soirée incarnait le patron d'une cellule de crise. Cette même plateforme offshore est soudainement attaquée par ders pirates : Se pose trois grands enjeux : la libération des otages, la demande de rançon contre le secret des informations industrielles et la gestion de la cyberattaque, et la gestion du contexte local.

Le concept du jeu repose sur une plateforme web ou le scénario évolue en fonction des décisions prises :
Trois séquences composent la gestion de crise :

- Libérer les otages
- Tenir compte de la situation locale
- Traiter la cyberattaque

On leur demandait donc de gérer le contexte local. Parmi elles, il existait des tensions intercommunautaires. Dans un contexte d’élections au Indes, les multinationales ont l’image de mastodontes économiques qui « pillent » les partenaires locaux qui nourrissent alors une attitude hostile pour collaborer. Il fallait également tenir compte des relations avec le Quai D’Orsay.

L’idée était de traiter avec des parties prenantes avec qui les directeurs de l’agora n’ont pas l’habitude de s’entretenir. Et encore moins de traiter de choses sensibles. L’immersion avait également pour but de montrer l'impérieuse nécessité de se préparer à ce type d’événements. On a beau avoir des plans papier mais en cas de crise réelle, il faut bien maitriser les outils donc il n’y a rien de mieux que la mise en situation pour s’y préparer.


Pendant la phase de questions réponses, est souvent revenue la question de la première chose à faire. Ce faisant, il faut s’enquérir de l’état du plan de gestion de crise. Ensuite se pose la question de la formation et du déploiement des bons outils. Par exemple, est-ce que les entreprises possèdent des correspondants de sureté suffisamment formés. L'idée est de réagir sur des choses très concrètes. »