En quelques mots pouvez-vous revenir sur les points essentiels de votre intervention ?
Yves Picot : Je tenais d’abord à remercier les Agora Clubs de m’avoir invité. J’y ai été membre pendant sept ans et revenir en tant qu’invité d’honneur me permet de constater que l’esprit n’a pas changé depuis : apporter de la valeur aux membres, un questionnement, une ouverture d’esprit pour améliorer les pratiques au sein des entreprises.
Sur le sujet de la soirée, je tenais à faire prendre conscience que des actions à moyen et court terme pouvaient permettre une meilleure maîtrise de la performance.
De mon expérience chez Coca-Cola, j’ai voulu partagé les points suivants :
- Partage de best practices,
- Gagner en performance ne signifie pas obligatoirement faire du cost killing
- Les SG doivent être considérés comme un business partner : passer d’une logique de centre de dépenses à une logique de centres de profits.
Quels sont les prérequis ?
Y.P :Le point primordial : connaitre sur quelles pistes travailler en partageant la vision de la DG. Au départ, il importe de connaitre un schéma directeur de l’ensemble du projet immobilier. Sans cette vision, il est difficile de maitriser ce que veut la DG. Cette communication entre la DG et la partie opérationnelle est essentielle.
Il faut également une bonne connaissance et une bonne maîtrise de ses coûts d’exploitation : cela importe de maîtriser certaines notions : par exemple sur le sujet du bail immobilier, on a un écrit formalisé d’un côté et de l’autre, on a des charges et parfois pour des raisons diverses, on a des écarts qui peuvent exister. Cela nécessite une remise à niveau des logiciels qui sont en place.
Il faut également construire des indicateurs de gestion pertinents : mesure au mètre carré de l’énergie, de l’occupation des espaces ... Savoir mesurer le service aux occupants nécessite de connaître la qualité de son immeuble et comment les intégrer dans la décision.
En définitive, le travail d’anticipation doit être un leitmotiv pour les services généraux. Il faut également se pencher sur des niches où l’on peut gagner en performance et échanger sur les bonnes pratiques comme la fiscalité sur les bureaux.
Propos recueillis par Geoffroy Framery