360° : RESTITUTION DE LA VISION DE
JEAN PRALONG
PROFESSEUR TITULAIRE DE LA CHAIRE INTELLIGENCE RH & RSE à IGS-RH/ BDO
&
DIRECTEUR DE LA RECHERCHE DU LabRH |
Restitution de la soirée du Jeudi 3 avril 2018
Sur le thème de :
« Data, what Data ?
Impact de la Data sur les RH : quels choix, quels usages, quels impacts sur la transformation ? »
Jean PRALONG, Professeur titulaire de la chaire Intelligence RH & RSE à IGS-RH / BDO, Directeur de la recherche du LabRH
Que doit-on retenir de votre intervention en quelques mots ?
Jean Pralong :« Le RGPD demeure le sujet sur lequel tout le monde se passionne et engage une réflexion sur l'encadrement du stockage et la collecte des données.
Deux remarques au préalable sont à formuler.
Il plane une incompréhension sur le RGPD qui est considéré à tort, par sa prise en main par la CNIL comme un texte réglementaire alors que la philosophie du RGPD est tout l'inverse car il rend possible l'usage des données en étant plus responsable sur leur utilisation. Dit autrement, le RGPD n'est pas intrinsèquement contraignant.
Le problème véritable se situe au niveau des algorithmes : ce ne sont pas les données mais le traitement et notamment les traitements automatisés qui interrogent.
Trois niveaux de problèmes sont donc à mettre en lumière :
- La technologie
Que fait l'algorithme ? Et que mettre en œuvre pour que le DRH comprenne les opérations menées par la technologie. Dans cette réflexion, il faut faire une distinction entre les algorithmes paramétrables comme ceux qui traitent de la paie et les algorithmes qui reposent sur un fonctionnement plus obscur comme ceux qui opèrent sur le recrutement, le sourcing de CV et l'établissement de parcours.
- Les usages
Que fait l'utilisateur face à l'algorithme ? La technologie remplace-t-elle des tâches humaines et ce, sans contrôle humain ou bien faut-il penser à mettre en place un double système de contrôle pour avoir un œil vigilant sur le fonctionnement d'un algorithme ?
- Les organisations
Comment les algorithmes transforment-ils les organisations ?
Cette réflexion est à envisager selon plusieurs niveaux.
L'emploi de ces nouvelles technologies est-il synonyme d'une réduction du nombre de postes.
Son emploi limite-t-il la place des salariés ou au contraire permet-il de la renforcer en donnant la liberté aux salariés de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée.
Enfin, il faut également se demander en quoi l'utilisation des algorithmes modifie le pouvoir, notamment en termes de répartition. »
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